lundi 9 novembre 2009

9/11/09 Courts métrages autour de la danse

Lundi 9 novembre à 20h30 à Clermont-Ferrand - GRATUIT

Projection de courts métrages autour de la danse, reprenant quelques uns des films chorégraphiques qui ont marqué le Festival du court métrage.
La séance est suivie d’un pot discussion-échange.

Programme :

I dream of augustine
Une femme rêve qu'elle se trouve dans le tristement célèbre hôpital parisien de la Salpetrière, où une jeune femme hystérique, connue sous le nom d'Augustine, a été hypnotisée et présentée au public dans les années 1870

Cordelia Beresford, la réalisatrice, est un artiste vidéaste qui a remporté de nombreux prix en tant que cinéaste et metteur en scène. Née en Angleterre et basée à Sydney, elle a obtenu son diplôme de l'école de cinéma AFTRS. Son court metrage d'horreur "The Eye Inside" a obtenu le prestigieux Prix "Dendy" du meilleur court métrage au Festival du film de Sydney en 2006 et a été diffusé sur la télévision nationale. Elle a remporté deux fois le prix du meilleur film de l'Australian National Dance Awards et travaille actuellement sur un nouveau court métrage dont le thème est le fantôme d'une femme aborigène... Dans I dream of Augustine, elle revisite l'épisode de la célèbre patiente internée en 1870, à travers l'incarnation de la danseuse Narelle Benjamin.

Nora

Un poème visuel intense et émouvant qui raconte l'histoire d'une jeune danseuse originaire du Zimbabwe.

"L’histoire de Nora est parsemée de drames mais l’idée n’était pas de les raconter d’une façon grave et dramatique, mais plutôt de manière poétique. Il fallait quelque chose de rapide, de vif, quelque chose qui combine clarté et narration avec intensité" Alla Kovgan et David Hinton. Les deux réalisateurs mettent en scène de façon chorégaphique la vie de la danseuse Nora Chipaumire, née au Zimbabwé en 1965 et exilée aux États-Unis depuis 1989. On suit ainsi le divorce de ses parents, le décès de son père, ses aventures amoureuses, son engagement politique, son exil… Le film est tourné en Afrique du Sud et décrit, à travers l'histoire de Nora Chipaumire, les tensions entre une Afrique ancestrale et contemporaine.

La peau

Un homme seul, devant le miroir de son atelier, esquisse son autoportrait

L’histoire de Christian Bourigault est atypique. Sa passion pour le corps l’a conduit du milieu paramédical à l’art chorégraphique. Le solo La Peau s’inspire de l’autoportrait de 1917 d’Egon Schiele. On retrouve ainsi dans cette œuvre le corps torturé, meurtri du peintre à l’expression tourmentée. Les poses déstructurées du danseur font de lui un « corps symptôme », s’incarnant dans de multiples états corporels et effets de miroirs, pour finir par éclater, écartelé entre le danseur et son double.


Eden
Extraordinaire duo entre Adam et Eve, qui s'enroule autour de son partenaire, tourne et glisse le long de son corps sans jamais le lâcher, adage tout en adresse et en souplesse. L'homme apprendra patiemment à la femme à marcher

Créée en 1986, Eden demeure une pièce particulièrement marquante dans la carrière contrastée de Maguy Marin. Filmé 11 ans après sa création, ce duo conserve la force et la portée propres aux œuvres majeures et se voit même sublimé par un long plan séquence et la mise à distance proposée par le regard de la caméra
Ce corps à corps est à la fois une performance physique époustouflante et un moment de grâce, qui dépasse la simple prouesse technique. Inspiré du mythe d’Adam et Eve, ce long porté voit Cathy Polo, danseuse fidèle de Maguy Marin, se mêler à la chair même de son partenaire, Wilfried Romoli, dans une série d‘enrobements. Ils deviennent indissociables avant de, finalement, s’éloigner.


L’Etreinte

Dans un espace abstrait et brillant, en noir et blanc, un homme et une femme s'étreignent comme s'ils luttaient, puis se séparent. Affrontement amoureux des corps, bestialité sublimée...

Danseurs : Bernadette Doneux, Eric Affergan

Pendant plus de 15 ans, Joëlle Bouvier et Régis Obadia ont formé un duo indissociable, acteurs essentiels de La nouvelle scène française. Leur collaboration fusionnelle a permis la création d’une quinzaine de pièces et de 4 courts métrages, primés dans de nombreux festivals. Leur travail est toujours teinté de lyrisme, de passion à l’image de cette Etreinte, qui pourrait être un emblème de leur compagnie l’Esquisse. Conçue pour être projetée lors des spectacles, au ralenti, ce film dit la fatalité tragique et violente de la passion qui enchaîne les êtres.

A l’ombre du voile
Deux femmes musulmanes, une mère et sa fille, se rendent à une manifestation contre l'interdiction du port du voile à l'école. De retour à la maison, la mère invite sa fille à abandonner ce voile à travers une danse désemparée et troublante

A l’ombre du Voile fait partie de la fameuse trilogie chorégraphique d’Arnaud Demuynck. Fameuse, car l’animation se frotte rarement à la danse, pourtant on se rend compte qu’il s’agit de deux approches du mouvement qui peuvent être complémentaires.
Arnaud Demuynck travaille ici à partir d’un solo de Cécile Loyer, une des danseuses fétiches de Josef Nadj. La danse devient un moyen d’aborder une thématique qui déchaîne les passions : le port du voile à l’école. La danse de Cécile Loyer découvre alors la violence et la féminité que peut masquer un bout de tissu. Le trouble s’installe avec douceur, mais de manière indéniable face à la détermination ainsi dévoilée.


Projection à la Jetée

Entrée libre

En partenariat avec le Service Universités Culture et Clermont-Communauté / Centre de documentation de la Jetée

Contacts :
Sauve qui peut le court métrage,
Pauline Gardavaud p.gardavaud@clermont-filmfest.com, 04 73 91 65 73
SUC@univ-bpclermont.fr 04 73 34 66 03 www.univ-bpclermont.fr/SUC/index1.html

1 commentaire:

  1. Continuer à découvrir un certain regard sur la danse en visitant mon blog
    http://danseaclermont.blogspot.com/

    RépondreSupprimer