jeudi 15 octobre 2009

15/10/09 Un tour à la Nouvelle Orléans

Jeudi 15 octobre 2009 La Jetée à Clermont-ferrand à 19h30

N.O. Ballade de Marc Oriol (2009)

N. O. Ballade est un moyen métrage que Marc Oriol, vidéaste et musicien, a réalisé sur l’après Katrina à La Nouvelle-Orléans.

Après la séance et une petite discussion avec l’auteur, la soirée se poursuivra au Brind’Zinc tout proche où Marc donnera un concert à 21h00.


entrée libre

« N.O. Ballade » : Quatre ans après le passage de Katrina, la vie a repris à La Nouvelle-Orléans, mais une longue ligne noire marquant le niveau de la montée des eaux dévastatrices rappelle comme une plaie mal cicatrisée l’étendue du désastre. On mesure l’ampleur de dégâts souvent irréparables, toute l’incurie des autorités et aussi la force d’une tradition musicale et culturelle extraordinairement vivace, refusant obstinément de disparaître. La mélancolie, la colère et l’espoir, autant d’émotions contradictoires qui se font jour et que le film de Marc Oriol transmet sans rien en atténuer.

Fruit de plusieurs voyages du réalisateur dans la cité du Croissant et de la collaboration de Florent Mazzoleni, « N.O. Ballade » donne la parole à de nombreuses personnalités de la vie musicale et culturelle et montre la persistance de ses manifestations les plus emblématiques (notamment les parades, que l’on avait peut-être jamais filmées comme ça) dans un décor désormais bouleversé de fond en comble. Sans commentaire ni voix off pour le guider, le spectateur est tenu en haleine par le puissant souffle poétique qui soutient tout le film. Il faut souligner ses qualités plastiques (le très beau traitement de la lumière) et l’efficacité du rythme de la narration (le retour récurrent de la chanson, The Long Black Line, de Spencer Bohren est une réussite).


La grande question concernant l’avenir de la musique de La Nouvelle- Orléans que nous aimons tant pourrait être celle-là : quel est le rôle d’une musique célébrant comme nulle autre la joie de vivre devant un tel désastre ? Marc Oriol nous donne quelques éléments précieux pour y répondre. Que ce soit à travers une expression communautaire (dans les parades) ou par une création plus individuelle (une des grandes figures du film est le poète Chuck Perkins), la légèreté, l’insouciance peuvent aussi être, en certains cas, des objectifs lucides et devenir des questions profondes, peut-être des questions de survie.

Emmanuel Boussuge (ABS, juin 2009)

1 commentaire:

  1. Hello !
    Komensavabien ?
    Bon, je vous ai mis sur:
    http://oukonva63.blogspot.com/
    (Allez y jeter un oeil !)
    Et puis, faites-y pêter...
    aux copains, copines, et à VOS FANS !!!
    Encore MERCI !..
    Et à très +++ ?
    A ce jeudi, j' espère !...

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